The Perfect Project

009 - Crash réussi…



La position géostationnaire devait être maintenue pendant 34 secondes. La descente était calculée très précisément pour que le vaisseau se pose le plus près possible de la ville bâtie par P.E.01. Tous retenaient leur souffle lorsque Badok amorça leur descente.

Le petit morceau de planète envahissait à présent tout le pare-brise. Les signes de l’explosion étaient encore présents. Aucun nuage ne se trouvait sur leur chemin, offrant ainsi une vue imprenable sur un vaste continent boisé qui semblait vierge de toute civilisation. Un énorme océan dessinait une côte magnifique à la couleur bleue azur… une couleur pure telle un cristal bleuté. Ils comprenaient désormais pourquoi elle fut baptisée « Krystal ».

La vue de ce joyau se reflétait dans le regard de chacun des chasseurs qui ne comprenaient pas que leurs rêves étaient en train de devenir réalité. Mais ce bonheur éphémère fut coupé par les premiers tremblements du vaisseau qui commençait son entrée dans l'atmosphère. Ce qui commençait à inquiéter Théo tout particulièrement, lui qui n’avait jamais prit l’avion et encore moins une quelconque fusée.

- C’est normal ça ? Dit-il d’un air anxieux. On rebondit sur la couche d’ozone ou quoi ?
- Nous venons à peine de dépasser la stratopause et nous effleurons à peine la stratosphère. Ce qui veut dire que nous sommes à a peu près 50-60 km d’altitude. La stratosphère est composée de 90% d’ozone et les 10% restant se trouvent dans la troposphère en dessous de la tropopause. Vu notre vitesse de croisière qui est de Mach 2.1, il est tout à fait normal que notre vaisseau tremble sous le frottement de l’air. A cette vitesse il est quasiment impossible de ralentir en si peu de temps, c’est pourquoi nous profitons du frottement de l’air pour ralentir notre chute et ainsi atterrir sans danger.
- Et ça va durer longtemps, monsieur je-sais-tout, je commence à me sentir mal là !
- Il nous reste 40 kilomètre à parcourir et le plus gros du tremblement se situera à 20 kilomètres car l’ozone compressé va de l’ordre de 35 Dobson au kilomètre. Et pour répondre à ta question, notre descente, en tenant compte du ralentissement ne devrait pas dépasser les 1 minute 30.

Théo serrait de plus en plus fort une barre de fer située à sa gauche et ne trouvait pas la force de sortir un son d’approbation à l’égard de Greg. Ce dernier amusé de la peur de son coéquipier ne fit pas attention au pare-brise qui venait de prendre la teinte menaçante d’un rouge vif et qui commençait à sérieusement inquiéter le Lieutenant. La densité de l’air à cette altitude était beaucoup plus dense que sur leur ancienne terre. Ce qui avait pour effet de surchauffer la peau du vaisseau au-delà du seuil maximum. Le bouclier thermique en céramique tentait de faire son travail, mais la vitesse trop élevée ne laissait pas le temps à la coque de refroidir. Les secondes qui défilaient semblaient s’étirer de plus en plus. Elles n’étaient pas les seules à s’étirer, car sous l’effet de la chaleur, le vaisseau avait bien dû gagner 15 centimètres en longueur. Les secondes semblaient durer des heures et des heures et le cœur de Psyho suivait le rythme.

Les tremblements redoublèrent d’intensité et la chaleur monta très vite à l’intérieur du vaisseau pour dépasser les 40 degrés Celsius. Okajin qui se liquéfiait sur place entendait le vaisseau gémir sous la chaleur et était tout aussi apeuré que Théo dont on voyait les mains trembloter sur ces genoux crispée. Nimbus aussi froide que Dark Ax et LPA semblait somnoler comme si rien ne se passait. Greg qui tendait l’oreille au moindre bruit avait comparé le vaisseau à l’éruption volcanique qui avait submergé Pompeï. Les tremblements accompagnés du gémissement métallique ne présageaient rien de bon. Comme si un seul problème ne suffisait pas, un second venait de se mêler à la partie. Enoncé par les soins de Greg à l’encontre du Lieutenant d’une forte voix pour couvrir le concert métallique que s’offrait le vaisseau… Un ballon météorologique leur barrait le chemin.

- Lieutenant ! Attention le ballon ! Hurla Greg de toutes ses forces
- Je sais, je l’ai vu, mais je peux rien faire. D’après les cadrans les ailes sont sur le point de lâcher et la coque est très fragilisée par la température dantesque due aux frottements. Si je tente quoi que ce soit les ailes vont s’arracher et c’est le crash assuré. Hurla-t-il à son tour depuis le cockpit.
- Si nous ne l’évitons pas, nous sommes mort !

Greg sauta de son siège pour rejoindre Badok au poste de pilotage. Il s’agrippait à ce qu’il pouvait pour éviter de tomber. Le vaisseau tremblait tellement que personne ne pouvait tenir debout sans dépenser d’énormes efforts. A son tour, Greg inspecta tous les cadran se rendant compte de la problématique. En moins de cinq secondes, il avait éliminé une bonne trentaine de solutions qui s’avéraient être inexploitables. Il n’avait retenu qu’une seule d’entre elles. Celle qui avait le plus haut taux de réussite d’après lui. Un dernier regard sur les indicateurs du tableau de bord pour être sur de ses calculs avant de donner les ordres appropriés le plus vite possible pour éviter une mort certaine. Prit d’une légère panique mélangée à une bonne dose d’adrénaline, il prodigua ses ordres a Badok qui les suivit à la lettre.

- Il nous reste 25% de carburant. C’est suffisant pour une ultime post combustion si nous le dopons un peu. Il nous faut augmenter la pression du comburant. Injectez les réserves d’oxygène du vaisseau dans le carburant, la combustion devrait atteindre les 3000° pour une poussée de 2500 mètres/seconde… Mais ce ne sera pas assez, d’après mes calculs il nous faudrait une combustion supérieure à 4000° si nous voulons éviter ce ballon. Ouvrez les valves de Fluor situées dans les chambres de combustion…

Greg regarda l’aiguille de la température de la combustion monter légèrement pour se stopper à 3500°. Il pesta sachant que cela serait insuffisant. Fermant les yeux et fronçant les sourcils de toutes ses forces pour s’aider à réfléchir durant les deux secondes qui suivirent. Dans un flash rapide, il repassa en revue toutes les solutions qu’il avait jugées inutiles. Puis sans crier gare, la solution vint à lui sur un plateau d’argent.

- C’est un vaisseau de modèle XB-45, il a été construit au départ pour le transport de matériaux métallurgiques. Puis c’est seulement après qu’il fut utilisé par les troupes militaires, pour le transport. En presque un siècle de service il n’a pas subit de changements majeurs.
- Tu peux en venir au fait s’il te plait ? C’est pas que je suis pressé mais bon !
- Oui Lieutenant ! Toute entreprise métallurgique utilise de l’hydrogène. Ce vaisseau doit posséder un compartiment de stockage d’hydrogène liquide ou de di-hydrogène compressé à plus de 700 bars.
- Je vois, tu veux l’injecter dans le carburant au moment de sa combustion un peu comme pour le système des « NOS » des voitures de course ?
- Exactement, mais le problème est que nous aurons une poussée de 3600 mètres/seconde, ce qui est largement suffisant, mais la température atteindra les 4600°. Les moteurs ne vont jamais tenir le coup, ils vont littéralement fondre sur place.
- On avisera après, pour le moment c’est notre dernière chance !

Ils venaient de passer le cap des 20Km, les tremblements atteignaient leur paroxysme et la chaleur de l'habitacle devait atteindre les 50 degrés. Une ambiance insoutenable aussi bien physique que morale régnait à l’intérieur. Ils savaient que la manœuvre planifiée était à la limite de l’irréalisable, mais ils ne pouvaient faire autrement. C’était leur seule et unique chance de survivre. Malgré les tremblements, ce fut avec une précision millimétrique que Badok actionna les manettes contrôlant les tuyaux de dérivation de la soute à hydrogène. Une fois les tuyaux connectés au carburateur, il n’avait plus qu’à attendre le feu vert de Greg pour envoyer la sauce. Le ballon s’approchait à vive allure et devait être à quelques centaines de mètres. Mais à cette vitesse, une centaine de mètres n’était qu’un grain de poussière sur l’échelle du temps.

- N’oubliez pas d’incliner les moteurs de 25° Sud Sud Est… Nous y sommes presque… Greg vit Badok tendre sa main pour ouvrir les valves d’hydrogène. Non ! Pas encore… attendez… attendez… MAINTENANT !!!

Au top de Greg, Badok s’exécuta libérant ainsi la charge d’hydrogène dans le carburant. La post-combustion fut telle que Greg s’écroula au sol et Badok ne pouvait plus bouger le petit doigt dans son siège. Théo sentit son cœur descendre dans ses talons et Okajin crut entendre ses os craquer sous la pression de la poussée. Les 4 réacteurs du vaisseau tels des gigantesques lances flammes projetaient du feu sur plus de 35 mètres. Les calculs de Greg étaient une fois de plus justes. La post-combustion avait eut raison de la gravité, octroyant une poussée phénoménale. Le vaisseau s’éleva dans les air de 2 mètres. Ils frôlèrent le ballon d’à peine quelques centimètres, ce dernier passa sous leurs pieds pour finir carbonisé par les 4 réacteurs du vaisseau qui dégageaient plus de 4600° Celsius.

Greg et Badok avaient à peine eu le temps de lâcher un léger sourire de soulagement qu’une explosion étouffée leurs parvenait aux oreilles. Une explosion qui pouvait se comparer au bruit très particulier que fait un chiffon imbibé d’essence qui prend feu soudainement. Alertés, nos deux compères scrutèrent les cadrans de sécurité mais ils avaient depuis longtemps cessés d’émettre une quelconque information. Les aiguilles de température avaient fait deux tours pour se retrouver une seconde fois dans le rouge. Soudain, une nuée d’étincelles jaillit du tableau de bord, faisant exploser au passage plus de la moitié des instruments de navigation. Lorsqu'une énorme fissure entaillant le pare-brise fit son apparition, Badok compris la situation. Le pare-brise s’était fissuré car la carlingue n’était plus équilibrée. Si la fissure partait d’en haut à droite pour se retrouver en bas à gauche cela signifiait que l’aile gauche venait de se déloger et risquait de s’arracher à tout moment. Ce qui les entraînerait vers un crash certain. Badok se retourna vers LPA et hurla de toutes ses forces le sommant de faire quelque chose.

LPA eut du mal à se lever car il était encore à moitié endormi. Hochant de la tête pour signifier qu’il avait saisi les ordres il se tourna vers Dark Ax à son tour.

- Hé ! Moule à café, j’ai besoin de toi ! dit-il d’une voix endormie qui semblait émerger d’un profond sommeil.
- Lâche moi, tu ne vois pas que je dors ? Qu’est qu’il me veut le bon pour la casse ? Rétorqua Dark Ax d’une voix métallique du même acabit que celui de la coque qui se distordait.
- J’ai besoin de ta vue thermique, monsieur le couteau suisse !
- Tu sais où tu peux te le foutre ton couteau suisse ? dit-il d’un air blasé tout en activant sa vue thermique. Tu veux que je fasse quoi avec ?
- Indique-moi où se situe l’aile, après tu peux te recoucher ! Scanda LPA tout en apposant sa main contre la paroi.
- A ta droite… Plus bas… Non trop loin, maintenant c’est légèrement à ta gauche… A gauche La Petite Andouille ! Voila… Maintenant tu me laisses dormir !!! Dit-il d’une voix de moins en moins audible repartant vers un sommeil profond.
- Très bien, alors c’est ici !

LPA tâtonnait par petits à-coups sur la coque gauche du vaisseau. Il demanda gentiment à Théo et Okajin qui le gênaient de bien vouloir se pousser. Théo s’exécutait le plus vite possible et c’est avec la main sur la bouche qu’il sentait petit à petit son déjeuner remonter. Il regrettait à présent cette pizza aux fruits de mer qui lui semblait pourtant si appétissante. Okajin, quand à lui, était impressionné du zen impassible de Nimbus qui n’avait pas bougé d’une once depuis le départ. Elle se contentait de regarder devant elle comme si de rien n’était.

Le vaisseau tel une comète entrant dans l'atmosphère n’était plus qu’une boule de fumée enflammée. Les moteurs avaient cessés de fonctionner, mais la vitesse restait tout de même importante. L’aile droite avait tenu le coup face à la surchauffe, mais sa sœur avait eu beaucoup plus de mal. La chaleur émise par la post combustion avait eu raison des fixations et des vérins hydrauliques de l’aile. Cette dernière ne tenait plus qu’à un malheureux boulon et quelques tubes par où circulait l’essence. Le vaisseau ressemblait à un gâteau sortit d’un moule trop chaud. De l’autre côté de la coque, un dernier espoir tâtonnait de ses énormes doigts la coque pour leurs sauver la vie.

Le cœur de chaque chasseur s’arrêta lorsqu’un un bruit d’envol métallique leurs parvint aux oreilles. Ca y était, la fin était proche, l’aile venait de rendre l’âme faisant voler en éclat l’unique boulon qui la maintenait encore en place. Elle prit son envol tel un aigle cherchant à rejoindre les cieux. Centimètres par centimètres l’aile s’éloignait du vaisseau envoyant tout les rêves et espoirs d’une vie meilleure des chasseurs qui avaient donné leur vie pour une humanité décimée. Ils allaient à leur tour rejoindre les leurs dans ce septième ciel tellement recherché par certains. Comme le ying et le yang, l’aile s’éloignait inexorablement du vaisseau, laissant pour mort sa cargaison.

Okajin qui rêvait de retrouver ses parents sur P.E.01 voyait ses rêves brûlés par la chaleur extérieure qui approchait les 3000°. Théo quand à lui, avait fermé les yeux depuis longtemps, les mains crispées sur ses genoux, il priait intérieurement pour qu’un miracle se produise. Il s’en voulait à présent d’avoir accepté cette mission. Pourquoi risquer sa vie pour celle d’un autre ? Son visage crispé montrait une mâchoire serrée a son maximum. Son cœur faillit sortir plusieurs fois de sa poitrine. Psyho regardait la scène d’un œil paniqué. Un par un, il dévisageait chaque membre de cette fournaise qui venait de rendre l’âme, les entraînant vers une mort certaine. Il n’y avait plus rien à faire, à part attendre.

Tout à coup, un cri bestial traversa la paroi interne du vaisseau. Un énorme bras métallique scintillant d’argent apparut soudainement de nulle part et vint agripper in extremis l’aile du vaisseau. De ses puissantes articulations, il serra tellement fort l’aile qu'elle se tordit sous la pression laissant enfoncer ses doigts comme dans du beurre. LPA prit appui avec ses genoux contre le flanc gauche du vaisseau et au prix d’un énorme gémissement tira en arrière l’aile défunte qui venait de renaître. L’assiette du vaisseau se re-stabilisa lentement et les tremblement cessèrent aussitôt. Tout le monde pouvait de nouveau souffler et se relâcher. Peu à peu la température descendit pour repasser sous un niveau correct. Seuls Badok et LPA étaient assez préoccupés par la suite des opérations.

- Les moteurs sont HS, Les aérofreins ont depuis longtemps atterris et la trappe du train d’atterrissage a dû se souder à la coque du vaisseau avec la chaleur. Le manche tire fortement à gauche, l’assiette est fortement instable. Nous perdons de la vitesse, mais pas suffisamment pour décrocher. LPA tu tiens le coup ?
- Ca va… mais je ne tiendrais pas longtemps ! dit-il entre deux gémissements.
- Très bien, nous sommes à 500 pieds d’altitude, on va finalement avoir droit à un crash en bonne et due forme. Je vous demanderais à tous de vous asseoir et d’attacher vos ceintures.

Badok força de toutes ses forces pour tenter de stabiliser un maximum le vaisseau qui tanguait dangereusement. Théo venait de s’asseoir au côté de Dark Ax. Une couche d’eau de plusieurs millimètres pouvait se voir sur son visage, ce qui avait eu pour effet d’incommoder Dark Ax.

- Hé petit, tu veux pas aller suer un peu plus loin, j’ai pas envie d’avoir un court-circuit !
- Laisse le petit tranquille, tu ne vois pas qu’il est en train de se chier dessus ?

LPA prit la défense de Théo à la plus grande surprise de celui-ci. Mais la discussion se stoppa nette lorsque le vaisseau racla la cime des arbres. Pas loin d’une vingtaine d’arbres fut abattue par le passage du XB-45. Badok tira violement le manche vers lui, ce qui souleva le nez du vaisseau et eu pour effet de toucher le sol avec l’extrémité arrière. Le vaisseau creusa une énorme tranchée sur son passage, arrachant l’herbe haute pour ne laisser place qu’à une terre humidifiée par une récente pluie. La décélération sans train d’atterrissage ni quelconque frein faisait son effet au prix de nombreux tremblements qui mettaient le vaisseau en pièces. L’aile droite venait de s’arracher au passage d’un grand arbre plus robuste que les précédents. Par une chance incroyable, aucun arbre ne leur barrait directement le chemin. Le vaisseau de l’angoisse termina sa course dans une petite clairière déboisée par la main de l’homme. Badok propulsé en avant par le freinage brusque revint dans le siège du pilote en soufflant un bon coup.

- … Ca Roxe !!! Amis chasseurs, nous venons d’atterrir, la température extérieure actuelle est de 24° Celsius. Je vous invite à sortir par l’arrière du véhicule et vous remercie d’avoir choisi de voyager avec Badok Airlines qui vous garantie toujours un voyage inoubliable.

D’un sourire éclatant vers son équipage, il fit signe à Nimbus d’ouvrir la porte. L’ouverture de la porte provoqua un nuage de vapeur dans le ciel bleuté de Krystal. Les arbres vagabondaient au rythme d’un vent calme et le doux gazouillis des oiseaux venait apaiser le cœur de chacun. LPA lâcha l’aile qui une fois avoir touché le sol, noircissait l’herbe sous la chaleur dégagée. Puis rentrant sa main à l’intérieur, il fit un constat terrible. La chaleur qui régnait à l’extérieur avait réussit à faire fondre partiellement l’alliage spécial concocté par Dan. Son bras gauche n’était plus qu’une succession de petits bosses métalliques aux trois quarts fondu. La beauté d’un miroir argenté et qui faisait sa fierté laissait désormais apparaître une chose difforme qui ressemblait plus à de l’art moderne incompréhensible par les néophytes. Devant son dégoût il ne put s’empêcher de pester tout en regardant son bras gauche.

- Putain, j’ai passé la matinée à m’astiquer !

Lorsqu’il releva la tête il vit tout les chasseurs au complet, y compris Nimbus qui le dévisageait étrangement. Le premier à réagir fut Théo qui s’empressa de sortir la main sur la bouche pour déglutir sa pizza aux fruits de mers dans le recoin d’un arbre. Etait-ce la dureté du voyage ou la réplique de LPA qui eut définitivement raison de son estomac, à ce moment précis, personne ne pouvait le savoir.

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